… une adaptation nécessaire pour
« s’inclure » au plan régional !
C’est, en quelque sorte l’esprit que l’on doit retenir de la réunion de ce mardi soir à Saint-Vallier !
Une réunion qui s’est déroulée, bien évidemment en présence du maire et conseiller général de la ville mais aussi, et surtout, pourrions-nous ajouter de la directrice départementale de la cohésion sociale : Mme Charrier, accompagnée de Luc Grenier, conseiller sportif départemental, et enfin du préfet : Fabien Sudry.
Ce « fameux » Schéma Régional du Sport est le fuit de la réflexion engagée suite à un courrier, daté du 18 novembre 2013 de la ministre des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative où il était écrit noir sur blanc : « les subventions d’équipements doivent désormais être prioritairement orientées vers les territoires fragiles, urbains ou ruraux en carences….«
La CUCM Creusot-Montceau…
Contrairement à l’idée que nous avions de notre niveau d’équipements sur note territoire, il s’avère que nous sommes moins bien lotis que le reste du département.
Loin derrière : la Communauté de communes Sud Côte Chalonnaise, la CC des Monts et des Vignes, de la CC Saône-Doubs Bresse, de la CC du Grand Autunois Morvan et de la communauté d’agglomération du Mâconnais-Val de Saône ! Un constat que les présidents de ligues départementales, venus en nombre, devront prendre en considération !
Malheureusement, comme l’a fait très justement remarquer Bernard Ponceblanc, président du Comité Départemental Olympique et Sportif : « il y 5 h 37 de route à faire entre les équipements les plus éloignés de de la future région Bourgogne – Franche-Comté sans compter le temps de jeu des enfants, je vois mal des parents « infliger » plus de 10 heures de toute aller-retour, pour 20 ou 25 minutes de pratique sportive… »
Un constat qui n’a ou que recueillir l’assentiment des responsables de ligues ou clubs présents ! Et nous ne pouvons que partager cette crainte de voir diminuer les effectifs des petits clubs, sans grands moyens pour financer de tels déplacements !!!
Une simple base de travail…
De fait, et M. Grenier a bien insisté sur ce point, tout comme le préfet ou Mme Charrier, le document présenté est amené à évoluer en fonction des remarques des présidents de ligue ou clubs !
Pour sa part, M. Ponceblanc a bien insisté sur le fait que « nous devons travailler plutôt en terme de territoires plutôt qu’en terme de départements même si le nôtre devra avoir toute sa place… »
Par contre, ce document laisse apparaître qu’en Saône-et-Loire :
- la part des licences concernant les fédérations multisports est très inférieure (27,17% du total des licences du département) à celle relevée au niveau national : 32,25%
- par contre, la part des licences concernant des fédérations unisport olympiques est supérieure : 58,36% au plan départemental contre 53,8% au plan national
- autre point faible de notre département : le taux de licences féminines dans les fédérations multisports, inférieur à la moyenne nationale (NDLR : là aucun pourcentage n’est donné)
D’une façon générale, ajoute ce rapport, le taux de licences sportives, en Saône-et-Loire est faible : 19,9% contre 23,2% au plan national.
Rapport qui précise encore que 57% des licenciés pratiquent sur leur commune et 43% en déplacement !
Ils ont dit…
Nous ne traiterons pas cette suite de manière chronologique, préférant donner, déjà, la parole au préfet :
Fabien Sudry : « nous, vous entamez un travail très important qui découle du recensement des équipements sportifs au niveau national mais les éléments que vous avez en votre possession sont une base travail qui doit être approfondie en tenant compte des spécificités locales, de l’histoire des territoires… »
Mme Charrier : « ce document est un diagnostic de la situation à un point T… La Saône-et-Loire est le premier département de Bourgogne a avoir fait ce travail, la Côte d’Or suivra… Les EPCI (Établissement public de coopération intercommunale) et les élus devront s’impliquer dans cette réflexion… »
Bernard Ponceblanc : « en 2015, nous serons amenés à approcher le sport avec une vision territoriale… Les EPCI auront un rôle très important à jouer ! Aujourd’hui, il y a 17 millions de licenciés en France et 35 millions de pratiquants… Il faudra que, comme à Saint-Vallier, elles investissent dans des équipements de qualité comme la salle de sport, située près du collège… »
Alain Philibert : reprenant le chiffre annoncé par M. Ponceblanc sur le coût de cet équipement a signalé que celui-ci « n’avait » coûté que 2 millions d’euros et non pas 3 ! mais revenons-en à son discours prononcé en introduction à cette réunion : « je suis fier, en tant que maire, de vous accueillir ici… J’y vois la preuve que la politique sportive que nous menons, moi et mon équipe, semble suffisamment exemplaire pour expliquer votre venue… »
La présentation par M. Grenier a donné lieu, ensuite, à de nombreuses interventions mais surtout interrogations, voire craintes, de la part des présidents de ligues ou clubs, sans doute un peu « abasourdi » par la ctache qui les attend ! La tache mais aussi la responsabilité car, nul doute, que ce travail va être l’objet d’une attention toute particulière, tant de la part des clubs, que des sportifs et, surtout, pourrions-nous écrire : de la part des élus !
Pourquoi ? Tout simplement parce qu’avec les restrictions budgétaires annoncées par le gouvernement, ils auront des choix cornéliens à faire ! Comment imaginer, en effet, qu’ils optent pour le développement des équipements sportifs si cela doit se traduire par un « abandon » d’autres missions de service public essentiels tels que : l’éducation, le développement économique, le social… Bref : un véritable « casse-tête chinois » !
Annabelle Berthier
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