Disputées à la lumière des phares pour les concurrents des deux rallyes, les spéciales d’Uchon et de Larochemillay ont permis à Christophe Vaison d’asseoir sa domination sur l’épreuve historique avec un huit (meilleurs temps) sur huit à son actif au volant de sa Lancia 037. En Coupe de France, lui aussi nettement dominateur, Gilles Nantet a vécu un dernier tour difficile, perdu dans le brouillard du côté d’Uchon, puis parti sur un mauvais rythme dans Larochemillay. Très en vue depuis le début des opérations, Sylvain Michel avec sa Porsche 997 GT2, puis Romain Guillerot sur sa Peugeot 207 Super 2000 ont respectivement signé le premier et le quatrième temps scratch de leur jeune carrière !
En historique, Vaison ayant de nouveau dominé le sujet, pas de changement en vue. Si ce n’est tout de même le retrait de Jean-Pierre Del Fiacco dans Uchon. Le tenant du titre s’en allé, victime de la mécanique de sa Renault 5 Turbo… Au volant de sa splendide Ford Escort MK2, le sympathique Maurice Perraud a petit à petit haussé le ton pour s’emparer de la troisième place, assez nettement devant le Belge Christian Kelders et sa Porsche 911.
En moderne, Gilles Nantet s’est arrêté à l’abord d’un carrefour alors que le brouillard était du genre épais dans Uchon. Rien d’alarmant tout de même, l’unique leader du rallye conserve une grosse minute d’avance sur son premier poursuivant, Romain Guillerot. La nuit n’est pas parvenue à départager Sylvain Michel du dit Romain Guillerot, auteurs d’un scratch chacun. Le pilote de la Super 2000, originaire de la région d’Autun et déjà très remarqué à Mâcon, s’élancera avec une trentaine de secondes d’avance demain pour les quatre dernières ES. Sylvain Michel a quant à lui prouvé à Autun qu’il faudra compter sur lui à l’avenir, notamment au Mont Blanc dans deux semaines tant il a impressionné alors qu’il négocie sa deuxième épreuve seulement sur la GT2. Lui aussi en lice pour un accessit depuis le début, Bernard Philippon n’a pas franchi le point stop de la dernière spéciale du jour, victime de la mécanique de sa Porsche 997 GT3.
Signalons aussi l’extraordinaire deuxième temps du Haut-Savoyard Mickaël Crépy dans Uchon. Sur une Citroën C2 R2 svp !
Conditions climatiques : spéciales disputées intégralement de nuit pour tous les concurrents. Alternance de portions de route sèches et humides. Chaussée globalement sale. Brouillard épais par endroit et pluie dans Uchon pour les concurrents du rallye moderne.
NATIONAL
Classement de l’ES7 (Uchon – La Tagnière 2, 12,9 km) : 1. Michel (Porsche 997 GT2) en 8mn49s7 – 2. Crépy (Citroën C2 R2) à 7s8 – 3. Guillerot (Peugeot 207 S2000) à 14s6.
Classement de l’ES8 (Larochemillay, 13,4 km) : 1. Guillerot en 7mn31s3 – 2. Nantet (Porsche 997 GT3) à 18s1 – 3. Bouhot (Peugeot 207 S2000) à 31s2.
Classement après l’ES8 : 1. Nantet en 1h03mn36s7 – 2. Guillerot à 1mn04s7 – 3. Michel à 1mn36s0 – 4. Bouhot à 2mn29s2 – 5. Mottard (Peugeot 306 Maxi) à 3mn23s5.
Principaux abandons : Frantz (BMW 318), mécanique après ES7 – Philippon (Porsche 997), mécanique ES8.
VHC
Classement de l’ES7 (Uchon – La Tagnière 2, 12,9 km) : 1. Vaison (Lancia 037) en 8mn53s6 – 2. Eouzan (Porsche 911) à 44s4 – 3. Perraud (Ford Escort MK2) à 51s6.
Classement de l’ES8 (Larochemillay, 13,4 km) : 1. Vaison en 8mn28s4 – 2. Perraud à 25s1 – 3. Eouzan à 36s5.
Classement après l’ES8 : 1. Vaison en 1h05mn43s4 – 2. Eouzan à 5mn16s8 – 3. Perraud à 5mn46s3.
Principaux abandons : Del Fiacco (Renault 5 Turbo), mécanique ES7 – Julien (Citroën CX), mécanique avant ES8.
Déclarations des pilotes à l’entrée du parc d’assistance
RALLYE VHC
Christophe Vaison (Lancia 037) : « Cette auto est un véritable missile ! Nous avons passé une très bonne première journée, sans connaitre le moins problème. C’était un peu plus délicat de nuit, mais nous sommes là et la Lancia 037 semble maintenant fiable. La fiabiliser, c’est avant tout ce que nous cherchons après avoir connu pas mal de petits problèmes depuis un an que nous l’avons. »
Christian Kelders (Porsche 911) : « La nuit, c’est tout de suite plus difficile pour des vieux comme nous… C’était très complexe. Mais ce rallye est vraiment splendide ! »
Pascal Eouzan (Porsche 911) : «Nous sommes partis en tête à queue dans Uchon. Comme l’an dernier. Ces deux spéciales étaient vraiment très délicates à négocier et très sales suite aux passages de la journée. »
Maurice Perraud (Ford Escort MK2) : « Nous avons pas mal de satisfactions à retenir de cette journée. Tout d’abord, nous découvrions cette épreuve, magnifique et à l’organisation irréprochable. Nous avons pris un départ assez lent et nous n’avions pas forcément les bons pneus partout, ce qui nous a d’ailleurs causé quelques désagréments par moment… Mais nous avons augmenté notre rythme petit à petit pour nous placer sur le podium ce soir. »
RALLYE NATIONAL
Romain Guillerot (Peugeot 207 S2000) : « Nous venons de signer notre quatrième meilleur temps, après les trois que nous avions réalisés au Rallye des Vins Mâcon. Nous sommes très heureux. »
Philippe Greiffenberg (Citroën DS3 R5) : « En slicks, ce n’est pas le top. Mais nous sommes là et nous avons encore appris un peu plus de choses sur la DS3 R5. »
Gilles Nantet (Porsche 997 GT3) : « Je suis resté planté dans un carrefour sans savoir où j’étais dans Uchon… Puis, je n’ai pas adopté le rythme qu’il fallait dans Larochemillay. Heureusement, que j’avais pris un peu d’avance en début de journée… Par contre, je n’ai plus de pneus pluie… Nous verrons bien demain. »
Bernard Philippon (Porsche 997 GT3) : n’a pas franchi l’arrivée de la 8ème spéciale. A dû s’arrêter dans le chrono aux dires des concurrents qui le suivaient.
Guy Mottard (Peugeot 306 Maxi) : « C’était de la folie, ces deux dernières spéciales. Nous avons fait un tête à queue en espérant que l’auto ne touche rien. Heureusement, cela a été le cas. »
Dominique Stique (Mitsubishi Lancer Evo9) : « Comme pour tout le monde, je pense, le brouillard a rendu notre mission plus délicate que prévu… »
Frédéric Bonnot (BMW 325) : « Mon copilote a effectué son baptême du feu de nuit. Avec ce brouillard dans Uchon, il n’a pas été déçu. »
Michel Nicollier (Renault Clio R3) : « C’était vraiment l’horreur dans la première spéciale. Nous avons vécu un grand moment. »
Emmanuel Melocco (Peugeot 207 RC) : « Avec ce brouillard et cette humidité, c’était grandiose et très chaud par endroit. »
Sylvain Michel (Porsche 997 GT2) : « Nous venons de signer le premier meilleur temps de notre carrière ! Nous sommes ravis. Avec une telle auto, c’était loin d’être évident. Ce n’est que notre deuxième course avec cette GT2. »
Sébastien Bret (Subaru Impreza) : « Nous avons été gêné à deux reprises par le concurrent qui nous précédait. La première fois, il s’est garé. La seconde, non… »
Patrice Robert (Mitsubishi Lancer Evo9) : « Mission accomplie : nous sommes là ! »
Jean-Marc Plisson (Subaru Impreza) : « Nous sommes à l’arrivée mais nous avons laissé quelques plumes dans l’aventure (en montrant le pare-chocs avant, endommagé suite à un contact avec un tronc d’arbre. »
Mathieu Artzner (Peugeot 206) : « C’était chaud. Cela glissait. Il y avait du brouillard… Enfin, l’essentiel est que nous soyons à l’arrivée. »
