Contexte particulier ce samedi soir pour la réception de Jura Dolois. Chaleur étouffante, des joueurs concentrés, émus, Scannella et Okombi les gardiens indispos présents pour encourager et rassurer Pineau au bord du terrain, il était dit que cette soirée ne serait pas ordinaire.
Tout commençait avec un bel hommage pour Jean Phi, le coach disparu récemment, un cœur formé au centre du terrain entre joueurs et petits du club, une belle banderole avec sa photo qui veillera sur le stade, des URK scandant longuement son nom et tous les spectateurs pour une émouvante minute d’applaudissements. Il était dit ce soir que le FCMB ne perdrait pas, que rien ne pouvait arriver, Jean Phi veillait comme il l’a toujours fait avec ses joueurs.
Un Pineau extraordinaire…
Le match démarre tambour battant, sans round d’observation. Les jurassiens sont les premiers à se jeter dans la bataille. On comprend d’ailleurs très vite que bien que ceux-ci n’ont plus rien à jouer, ils respecteront le football et joueront le championnat jusqu’au bout. Jura Dolois met un rythme d’enfer et pousse fort d’entrée, acculant les montcelliens dans leur camp. Khadda fait vibrer le stade dès la 3ième avec une première frappe sur l’équerre, tout comme à la 5ième Decombe sur le poteau. Le sort en a décidé ainsi et sauve Pineau par 2 fois. Et le show Pineau débute, 10 minutes plus tard, cafouillage devant la surface montcellien, le portier local s’offre une triple parade avant un sauvetage de ses partenaires devant la ligne. Les rouges et blancs se battent sur tous les ballons, défendent becs et ongles. 5 minutes plus tard, Pineau s’offre une nouvelle parade pour un nouveau duel gagné. Montceau, dominé, laisse passer l’orage, ne rompt pas et commence à pointer le bout de son nez vers la 25ième. La main mise sur le jeu s’inverse, Letienne, Nouma Oum décalent Goulliat et Rollin, les centres commencent à arriver, Agamah proposant de nombreux appels. A la 27ième, le stade croit à l’ouverture du score et par 3 fois comme son homologue quelques minutes plus tôt, Estival, le dernier rempart visiteur s’offre une triple parade face à Agamah, Letienne et Di Piazza. Ce soir, les gardiens sont en état de grâce sous les yeux d’un Scannella respectueux et applaudissant ces belles prestations. Juste avant la pause, Pineau s’offre 2 nouveaux arrêts, retardant l’échéance.
Une seconde période de folie…
Il faut attendre 8 minutes en seconde mi-temps pour voir l’ouverture du score. Hattab y va de son action personnelle et envoie une superbe frappe en pleine lucarne. Jura Dolois 1 FCMB 1.
Mais ce soir, Montceau était décidé de tout donner, de se battre et fut récompensé. Comme tout un symbole, 3 minutes plus tard, c’est Do Nascimento, l’ancien, en capitaine qui relance son équipe, montre l’exemple et s’offre un raid côté droit avec une frappe croisée pour l’égalisation, quelle belle image. 56ième FCMCB 1 JURA DOLOIS 1. Le jeu deviendra montcellien jusqu’en fin de match, ceux-ci mettant du rythme, de l’envie. 59ième, Goulliat crochète son défenseur pour le 2 buts à 1. Le stade est en folie, le FCMB vient de renverser la situation en 5 minutes. Le match s’emballe, le jeu va d’un camp à l’autre, Pineau veille, et quand il est trop court, ce sont ses défenseurs qui se jettent dans la bataille à l’image d’un Do Nascimento se battant comme un lion et mobilisant ses troupes. Les visiteurs s’énervent, et en payent les frais à la 80ième minute, monsieur Guillon, l’arbitre du match, très bon hier au soir d’ailleurs, renvoie aux vestiaires Dincer. Le FCMB se met à l’abri à la 87ième, Nouma Oum récupère un ballon plein axe, décale Rollin qui centre pour Agamah. L’avant-centre montcellien efface 2 défenseurs avant de sceller le score et une victoire qui offre certainement le maintien à tout un club derrière ses joueurs.
Et pour clore le tout, Lucas Salles, la belle satisfaction de cette fin de saison rentre les 2 dernières minutes pour s’offrir une belle frappe sauvée sur la ligne. Pineau aura le dernier mot, comme si le destin l’avait prévu. Celui-ci sort encore une double parade extraordinaire dans les arrêts de jeu, comme si Jean Phi voulait offrir à son poulain une belle ovation, lui offrant le titre d’« homme du match ». Quelle belle victoire.