Notre département est le seul en France à organiser les Jeux de la jeunesse. Après Gueugnon, il y a quatre ans, c’est au tour du trio Montceau-les-Mines, Sanvignes et Saint-Vallier de raviver la flamme. Un événement pour plus de 5000 participants et une vraie reconnaissance pour le Comité départemental olympique et sportif.
On a tous en mémoire quelque chose des Jeux Olympiques et les souvenirs vont vite remonter à la surface, d’une part avec les 8es Jeux de Saône-et-Loire en ce week-end de l’Ascension et, d’autre part, avec les Jeux Olympiques à Rio du 5 au 21 août 2016. A moins de cent jours du plus grand événement sportif planétaire, une petite piqure de rappel ne pourra pas faire de mal aux Saône-et-Loiriens.
Plus vite, plus haut, plus fort mais à trois
Alors justement, avant de comptabiliser les médailles françaises au Brésil, les 8es Jeux de Saône-et- Loire, les 3-5-6-7 et 8 mai prochains, vont permettre à plus de 5000 participants de 10 à 14 ans de faire honneur à la célèbre dévise des Jeux « Citius, altius, fortius » (plus vite, plus haut, plus fort). Quand seule, la commune de Gueugnon a organisé il y a quatre ans les 7es Jeux du département, cette fois-ci, elles sont trois, Montceau-les-Mines, Sanvignes et Saint-Vallier à unir leurs efforts sous l’égide du Comité départemental olympique et sportif, pour faire vivre la huitième édition. Et c’est précisément au siège du CDOS à Montceau-les-Mines en ce vendredi 29 mars 2016 qu’a été donné le coup d’envoi de cet événement sportif majeur en présence des principaux organisateurs.
Et qui mieux que Louis Desanti pouvait évoquer l’esprit de ces 8es Jeux de Saône-et-Loire ! Car il est à l’origine du premier rassemblement sportif du département, c’était en 1987, une année non olympique. Membre du CDOS puis président à partir de 1984, alors que les Jeux de l’Avenir étaient moribonds, il cherchait un moyen de faire quelque chose pour les 10-14 ans. Ainsi sont nés les Jeux de Saône-et-Loire. « Il nous a fallu trois ans pour mener le projet à bien » précise-t-il. Il ajoute : « En 1984, les Jeux se sont tenus à Montceau-les-Mines avec seulement sept disciplines olympiques et environ un millier de participants et un budget de 50 000 francs (soit aujourd’hui dans les 7500€) ».
Budget, un vrai tour de force
Qu’en est-il aujourd’hui ? Ce sont 35 disciplines représentées, plus de 5000 athlètes et un budget que le président actuel du CDOS, Bernard Ponceblanc n’aime pas évoquer, non pas par peur de divulguer un secret mais parce qu’il « ne correspond pas à la logique de l’événement » mentionne-t-il simplement. Néanmoins, sachez que le budget à Gueugnon se montait à 126 000€ et qu’il est de l’ordre de 100 000€ pour ces 8es Jeux. Et la logique voudrait que ce sont 400 000€ qui seraient nécessaires, d’où le tour de force des organisateurs et des partenaires.
Quoi qu’il en soit, avec un peu ou encore un peu moins d’argent, Montceau-les-Mines, Sanvignes et Saint-Vallier vont permettre aux jeunes sportifs du département de se dépasser et mettre en application la non moins célèbre phrase du Baron Pierre de Coubertin : «L’important dans ces Olympiades, c’est moins d’y gagner que d’y prendre part » devenue aujourd’hui : « L’important c’est de participer ».
Mais que serait l’organisation des Jeux de Saône-et-Loire sans la présence des bénévoles dans chacune des communes. Louis Desanti, lui, ne compte plus ses heures. « J’en suis à ma quarante cinquième année de bénévolat » et de philosopher à sa manière : « Il faut avoir à l’esprit que, ce qu’on fait sert à quelque chose (…). Le plus important ce n’est pas de faire du sport mais de servir le sport, lui redonner ce qu’il nous a apporté ». Voilà pourquoi à bientôt 72 ans il livre sa maxime : « S’occuper des jeunes permet de rester jeune ».
Comme quoi la flamme des Jeux est éternelle !
Jean Bernard
Nous publierons prochainement le programme complet des 8es jeux de Saône-et-Loire.
