Quand on passe la porte du Fight club 71, un jour d’entrainement du groupe compétiteur, une chose frappe d’entrée: il n’y a pas de boxeur type, de modèle stéréotypé. On y croise, boxant ensemble, ados et trentenaire, hommes et femmes avec chacun ses points forts et ses points à développer. Si le groupe semble hétérogène, un point commun les réunit: la passion du ring. Chacun d’entre eux a goûter, un jour, au plaisir de monter sur le ring, devant un public. L’envie de bien faire, la remise en question, toutes ces choses sont passées un jour dans leur tête.
En prenant au hasard, 2 boxeurs à la fin d’un de leur round, on peut voir, qu’effectivement, chacun à son parcours. D’un côté, nous discutons avec Ali Belhacen, la vingtaine. Il nous indique que depuis de nombreuses années, il voulait se lancer, sans jamais sauter le pas et que, cette année, il s’était lancé. » Je m’étais mis comme objectif, d’intégrer le groupe compétiteur, c’est chose faite! J’ai fais ma première compétition, cette année, à Chevigny saint Sauveur (21), d’où je reviens avec la victoire. Cela m’a surmotivé et quand Mickaël m’a proposé de faire partie des boxeurs du gala du 2 avril à Montceau, j’ai sauté sur l’occasion. Boxer chez moi, devant ma famille, mes amis, c’est un rêve. Je ferai tout pour satisfaire mon coach pour la chance qu’il m’a donné »
Nous laissons Ali, tout essouflé et posons quelques questions, à son adversaire d’un soir. Enfin plutôt devrions nous dire « partenaire d’un soir » car, comme nous le fait remarquer Rachid Kariouh: » Aujourd’hui, je mets les gants avec Ali, le but n’est pas de lui faire mal, mais que nous travaillions tout les 2 afin de progresser chacun à notre rythme ». Rachid nous explique que cela fait une dizaine de saison qu’il est au Fight club 71, qu’il a fait un petit break lors de la naissance de ses jumelles, pour revenir encore plus motivé et assoiffé de victoire.
» Je boxe en catégorie « Elite », c’est à dire qu’à l’inverse d’Ali, le 2 avril, quand je monterais sur le ring, je n’aurais pas de casque pour protéger ma tête, les impacts seront beaucoup plus ressentis et la moindre erreur, peut être rapidement fatale. Malgré mon travail en 3X8, j’essaie d’être au maximum à la salle, afin de préparer cette soirée au mieux !
J’aurais, moi aussi, la famille, les amis, les collègues dans la salle et l’envie féroce de lever le poing en fin de combat! Mais tout cela se prépare et c’est avec tout le groupe que cela est possible, du jeune ado, vif qu’il faut cadrer dans un coin pour travailler, à Mickaël ou Mehdi, qui eux ne me font pas de cadeau et où je dois être le plus atentif possible pour ne pas commettre d’erreur. Un peu comme le 2 avril où je sais que mon adversaire lattois ne vient pas pour faire de la figuration ».
Sur ces mots, nous restons quelques instants pour admirer la cohésion qui règne dans ce groupe et nous nous éclipsons discrètement. Nous ne manquerons pas de vous donner les résultats de ces boxeurs qui rappelons le, seront sur le ring, le 2 avril au soir, à Jean Bouveri.