… un préparateur montcellien du célèbre
Team Sébastien Loeb Racing
Au volant, devant un moteur, derrière son bureau, il pilote tout avec maestria.
Sébastien Couhin : signalement : fondu de mécanique, passionné de courses automobiles, mordu des belles bagnoles. Particularités : il vit caisse, pense moulin, mange bitume, boit benzine, dort spéciales.
Ce trentenaire travaille depuis la moitié de son âge dans la mécanique auto. Depuis son apprentissage chez un carrossier où il faisait un maximum d’heures pour disposer de plus de temps pour faire des courses le week-end, il a progressé jusqu’à devenir chef d’atelier. Il a travaillé chez Duprey compétition, ça dans la région et le monde des courses auto c’est de la référence.
Puis il se met à son compte et devient « le » préparateur qui compte et qui devient prestataire de services pour Zulltex à Meaux (nous vous parlerons bientôt du prototype sur lequel il travaille avec eux et pour eux), pour set-up racing d’Evreux et surtout, surtout pour le team Sébastien Loeb racing. Ça vous place un homme, ça.
Son atelier, son antre, sa caverne d’Ali baba, se blottit contre une carrosserie derrière Lidl. Là il prépare les bolides de rêve dont tous les coureurs rêvent. Une Clio4 à faire se pâmer n’importe quel dingue des bombes de circuit. Une 208 du feu de dieu.
Son boulot c’est de réceptionner les carrosseries nues « arceautées » et de tout installer pour en faire un pur sang fougueux. Mais pas comme un simple mécanicien, là c’est de l’horlogerie, de la chirurgie de haut vol. On prépare, on crée, on invente, on fabrique. Tout y passe, le moteur, la boite à vitesses, les disjoncteurs de l’extincteur, ce dernier et ainsi de suite. Faut de bons reins, des fesses solides et un dos en bon état parce que c’est spartiate une voiture de rallye. Mais c’est d’une technicité de haut vol, d’une propreté de malade, d’une méticulosité ahurissante. Si un terme vient à l’esprit c’est « voila un bijou », mieux « un joyau ». Et Sébastien pourrait se prétendre joailler.
Discuter avec Sébastien c’est ne pas voir le temps qui passe, la passion est communicative. Ce gars travaille, enfin le terme est inapproprié, ce gars là vit sa passion, poursuit son rêve. Chaque matin il vient dans « sa » société, « son » atelier, créer « ses » œuvres d’art, (que dis-je : ses enfants) ces bolides qu’il met à disposition de pilotes, qu’il loue ou qu’il « prépare » pour le compte d’autrui.
Pas un instant, pas une seconde il ne songe à autre chose que ce qui motivait le jeune garçon, l’adolescent, l’apprenti, créer le bolide parfait pour chaque catégorie, un jour être le pilote à la place du pilote, participer à une aventure de toute une vie comme l’Africa Race.
Sa société Prorace, dans le milieu des courses et de l’automobile, a assis sa réputation et dans ce petit monde fermé Sébastien Couhin tient une sacré place. Montceau et sa région ne peuvent que s’enorgueillir de posséder une entreprise aussi pointue.
Sébastien et son ami Richard Boitel, poursuivent un rêve de gosse, participer à un fameux rallye raid africain, l’Africa race, avec leur propre véhicule préparé par eux.
La crise touche tous les milieux et celui des rallyes ne fait pas exception, alors moins d’argent moins d’engagés, donc moins de voitures à préparer, donc moins de clients, donc nécessité d’être sur le haut du panier et de travailler avec le top du top. C’est ce que Prorace fait, même si Sébastien ne se « tire » pas un smic chaque mois.
Un passionné on vous dit, un pur, un vrai compagnon du tour de France.
Sans s’avancer beaucoup on peut escompter que Prorace et Sébastien Couhin vont se faire connaître du grand public comme on découvre les grands chefs ou les grands musiciens. D’ailleurs, mais en langage de mécaniciens, Sébastien vous explique les choses comme le ferait un Ducasse ou Thierry Marx.
Retenez bien ces noms Prorace et Sébastien Couhin.
Gilles Desnoix